Le bouleau, arbre de la résilience

Symbole de la lumière et du renouveau, cet arbre offre une richesse thérapeutique remarquable, alliant souplesse à des propriétés anti-inflammatoires et dépuratives.

Les bouleaux sont assez facilement reconnaissables à leur tronc blanc argenté. © pixabay

On l’appelle «arbre de la sagesse». Avec sa stature, sa soyeuse écorce blanc argenté, rugueuse et striée de noir à la base du tronc, le bouleau pendant se reconnaît de loin. Ses petites feuilles légères, en forme de triangles ou de losanges très dentelés, dansent au vent. En automne, elles prennent une teinte jaune miel magnifique. On l’appelle aussi bouleau verruqueux en raison de petites «verrues» qui parsèment ses jeunes branches. Au printemps, il fleurit en jolis chatons allongés.

Rhumatisme et arthrose

Souvent, lorsqu’une avalanche dévaste tous les arbres sur son passage, seuls les bouleaux sont assez souples pour se coucher sous la coulée, puis se redresser sans dommage. On peut s’appuyer sur cette particularité du bouleau pour trouver un soutien intérieur. Si l’on s’est endurci à la suite de déceptions, il nous redonne flexibilité et compréhension. Comme un sage que l’on irait consulter dans la nature, le bouleau apporte de la lumière et rend joyeux, il calme et détend.

Dans cette même idée de souplesse, la tisane de feuilles de bouleau est recommandée en cas de rhumatismes, de douleurs articulaires et musculaire, ainsi que d’arthrose. Associées à la reine des prés et à l’écorce de saule, les feuilles du bouleau se retrouvent dans des préparations phytothérapeutiques pour lutter contre les douleurs inflammatoires d’origine rhumatismale. Dans ce mélange, le bouleau stimule l’élimination de l’acide urique, responsable, entre autres, des crises de goutte.

Nettoyage de printemps

Une particularité du bouleau est l’abondance de sa sève: lorsqu’on coupe une branche de l’arbre au printemps, son suc se met carrément à couler. Cette sève, ajoutée à des feuilles, est à la base de diverses recettes d’élixir de bouleau – utilisé en cure de printemps comme dépuratif. On trouve aussi dans le commerce divers produits confectionnés à partir de sève de bouleau pour soigner la peau et redonner de la vigueur aux cheveux clairsemés. Enfin, en faisant fermenter la sève avec un peu de miel, on obtient du vin de bouleau au goût agréable.

Les cure de jus de bouleau, complété par un mélange de plantes pour le foie (artichaut, fumeterre, dent-de-lion, chardon-Marie), sont à recommander au printemps afin de faire un petit «reset» de notre système d’élimination, de chasser la fatigue printanière et d’être d’attaque pour la belle saison.

Utilisation

Récolte. Cueillir les jeune feuilles de mai à juin pour la tisane. La sève se récolte au printemps, au moment de l’apparition des premières feuilles – et avec la permission du propriétaire de l’arbre! Percez un petit trou dans le tronc, fixez en dessous un récipient très propre. N’oubliez pas de soigner l’arbre en refermant le trou après la récolte.

Tisane. Très conseillée aux personnes souffrant de rétention d’eau, de rhumatismes et d’affections cutanées chroniques, elle augmente la quantité d’urine de 5 à 6 fois. A prendre sur une longue durée.

Sève de bouleau. Comme cure dépurative, prendre 1 à 2 décilitres de sève par jour, à boire pure ou en mélange avec du jus de pomme par exemple, pour adoucir le goût. La sève pure se conserve une semaine au frigo. On peut y ajouter des clous de girofle ou, pour une meilleure conservation, un bon alcool.

Ce texte est tiré du livre Les secrets du druide 1 – Voyage dans l’herbier médicinal de Claude Roggen, publié aux Editions du Bois Carré et en vente dans les drogueries Roggen, ainsi que sur notre boutique en ligne.

 >> Ecouter le podcast du MAG de Radio Fribourg  avec Emanuel Roggen, qui parle du lierre.